Sornetan

Cette petite paroisse compte environ 200 personnes. Elle invite les paroissiennes et les paroissiens du Petit-Val et alentour à un moment de recueillement chaque 1er dimanche du mois.
Elle se compose de 3 conseillers, 1 secrétaire, 1 administratrice des finances, 1 concierge, 1 pasteur ainsi qu’un grand nombre de bénévoles.

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Cette belle église d’architecture baroque, d’une simplicité et d’une clarté est un lieu qui encourage le recueillement, les rencontres et le calme.
La paroisse de Sornetan c’est également :
• Un site où résonne la musique dont les amateurs apprécient le cadre campagnard. Des concerts sont organisés.
• Une pause-café chaque mois.
• Tous les 15 jours, un moment de convivialités pour les aînés qui se retrouvent pour la gym.
• Une troupe de théâtre, « les Fêt’Arts » qui anime la soirée de paroisse.

Une journée à Fianaratsoa de Tim Affolter

Tim Affolter Fianaratsoa le 10.12.2024

La journée d’aujourd’hui
Fianaratsoa le 10.12.2024


5h42 je me réveille, le soleil tape déjà fort contre la vitre et le bruit des enfants qui joue, et des paysans qui crient au loin, me donne l’impression de rejoindre la journée en son milieu.
J’éteins mon réveil avant qu’il ne sonne comme tous les jours depuis que je suis à Mada.
Ce matin il n’y aura pas d’eau au robinet, qui ne fonctionne qu’une fois sur deux.
Musli pour le petit-déjeuner et je prépare mon sac pour aller au bureau.
Haaa le route du travail ! 1,7km d’aventure pour rejoindre le bureau avec le vieux VTT de François.
Après avoir souhaité la bonne journée à Wiki, le chien de garde de la maison, j’ouvre le portail de la propriété. A partir de ce moment, je serai scruté par toutes les personnes qui me croise. Ici être blanc c’est comme si j’étais vert.
Je descends la rue de moellons avec ses trous et le canal en son centre, qui permet difficilement d’éviter les gens qui marche ou discute le long du chemin. Heureusement que mes compétences du vélo trial me permet de sauter par-dessus les obstacles.
En arrivant à l’intersection de la RN7, c’est sans surprise que le camion rouge qui bouche la vue depuis trois mois est toujours là, immobile.
Après m’être engagé sur la RN7, un taxi brousse me dépasse, puis je dépasse à mon tour deux varame (chariot en bois à quatre roues, poussées à la main) et un cycliste qui ne semble pas motivé à pédaler. Puis je dépasse le taxi brousse qui m’étais passé devant, ainsi que deux autre qui sont sur le bord de la chaussé. Ici une voiture en panne, là un camion surchargé qui penche, attentions aux chiens qui sont proche de la benne de poubelle qui fume encore. Il faut dépasser un varame qui lui-même dépasse un camion en panne alors qu’un autre camion arrive en sens inverse. La route parait bien étroite parfois. Surtout que la plupart des piétons marche sur la route car les trottoirs sont occupés par des tas de planches, des briques, des ventes de légume, des varames immobiles et des véhicules en pannes.
Comme souvent, le cycliste que j’avais dépassé me dépasse à son tour en se retournant, pour voir si de face je suis aussi Vazaha (blanc).
Devant moi, il monte comme une flèche le petit col au milieu de la ville, pour finalement s’arrêter passer un coup de téléphone au milieu de la route.
Comme d’habitude, les scooters fument comme des camions le long de cette montée et les camions fument comme des cargos, faisant parfois disparaitre le boucher et sa viande sur le bord de la route, dans un énorme nuage noir, accompagné d’une odeur de cancer.
Tim Affolter Fianaratsoa le 10.12.2024
Le long de la monté, des camions progresse à 2 km/h alors que des motos sans pot d’échappement les dépasse à 70 km/h et doivent bloquer les freins pour laisser passer les écoliers, qui, vêtue d’uniforme bleus traverse la route en haut du col.
Pour la descente, les taxis et les scooters ont pour habitude d’éteindre le moteur.
En descendant relativement vite le col, je dois faire particulièrement attention aux piétons qui marche sur la route et la traverse sans regarder, alors qu’une voiture freine devant moi sans que ses phares ne s’allument pour bifurquer à la stations essence à gauche de la route, évidement, sans mettre le clignoteur.
Il ne me reste plus qu’a passé le rond-point marqué par un lampadaire au milieu de l’intersection, que certains chauffards prennent à l’envers pour dépasser une voiture, alors que des piétons traverse au beau milieu du giratoire.
Je passe devant Autotractor (garage mécanique) puis je tourne à droite pour arriver devant le portail du dépôt à Francois, ou je salue les dockers pendant qu’un gardien m’ouvre la porte.
Encore une fois, j’arrive seins et sauf !
Après avoir posé mon vélo, j’ouvre le bureau de François, ou un gardien s’empresse d’entrer pour ouvrir les volets. J’ouvre le bureau des filles pour rebrancher les appareils électriques, qui sont débranché tous les soir pour éviter les court-jus en cas de foudre.
Vers 7h20 François arrive, au bureau suivit de Prisca et Edmonde. Ce matin Prisca reçois une petite leçon, pour ne pas effectuer correctement son travail car de grosses lacunes sont visible depuis un certain temps. Il faut dire que la différence entre le niveau d’éducation et de formation entre la Suisse et Madagascar et tellement grand, que certaines choses qui paraissent être du bon sens en Europe sont loin d’être évidente en Afrique.
Edmonde qui a plus de pratique réalise son travail comme d’habitude, puis vers 8h Gabriella arrive pour réaliser le même travail depuis plus de vingt ans.
Moi, je corrige et j’imprime une feuille d’aide pour l’utilisation de Qgis (Programme informatique). Je demande à Prisca d’aller chercher des nouvelles cartouches d’encre et de remettre 20'000 ariar (4CHF) sur le compte de mon téléphone.
Tim Affolter Fianaratsoa le 10.12.2024
Puis je vais prendre quelques photos du bureau et de l’utilisation de la quatre faces et des stocks de volige.
Je croise Zina, le chef des camions à 8h55 qui m’informe que Jano n’est pas là ce matin et qu’ils attendent des sac vide de retour de Cotona (client des chips).
Puis après quelque information échanger avec François, Zina part en forêt avec un camion pour retrouver les autres chauffeurs qui sont partis deux heures plus tôt.
Ensuite j’explique à François l’utilisation de Qgis pour qu’il puisse utiliser les plans que j’ai fait, quand je serai parti.
On discute comme bien souvent des différences entre Madagascar et la Suisse. Aujourd’hui on parle particulièrement des charges administratives superflu en Europe, qui, à la longue, créent des problèmes tout aussi inutiles que le travail de ceux qui les créaient. Après de longues années d’étude, bon nombre d’occidentaux travail toute leurs vies à essayer de faire croire qu’ils sont indispensables. Alors qu’ici, sans grande éducation et sans confort aucun, la plupart des gens travail dès leurs plus jeunes âges pour se nourrir.
Tim Affolter Fianaratsoa le 10.12.2024
La différence entre un pays qui essaie de contrôler l’imprévu, alors que dans l’autre, tout est à faire et rien n’est maitrisé, les enjeux et les priorités sont très différente.
Un appel téléphonique d’un client met fin à notre discussion.
Puis Didier, le patron du restaurant ou j’ai mangé la veille, viens récupérer le bois qu’il avait commandé. Après avoir échangé quelque mot avec lui, je reprends mon ordinateur pour continuer mon travail.
Comme d’habitude, les dockers transvasent les sacs de chips (copeau de bois) depuis les camions de François dans les semi-remorques devant le dépôt. Puis ceux-ci partent chez Cotona ,dans la ville d’Ansirabe.
Déjà midi ! Il est temps de reprendre le vélo pour braver les lois de la circulation de la RN7. Un détour par le supermarché Carrefour, pour acheter de quoi manger. Depuis 5 ans, deux petits supermarchés se sont installés dans la ville. En temps qu’européens, je suis marqué par les décorations et les champs de Noël qui sont exposer dans le magasin, alors qu’il fait 31 degrés. Avec les restaurants, c’est un des rares endroit où l’on croise régulièrement d’autre vazaha. Mais aujourd’hui je serai le seul blanc à faire mes commissions au Carrefour. Lait, jus d’orange, bière, musli et gel-douche, tant de produit difficile à trouver aux marchés, je prends la route sans avoir pu acheter de viande, car aujourd’hui l’étagère était vide.
De retour sur mon vélo, j’essaie de rouler aussi vite que les voitures, car si on ne me dépasse pas, on ne m’écrase pas. Cette technique que j’utilise depuis un mois fonctionne bien, sauf quand en face de moi, un camion en panne se fait dépasser par un autre camion en prenant toute la route sans même ralentir et je dois m’arrêter en urgence. Ici les règle de la circulation routière sont mis de côté pour laisser place à l’instinct.
Plus loin, une femme ivre vient sur la route et manque de se faire écraser par une camionnette qui, heureusement avait de bons freins. Après avoir glissé sur trois mètres avec les roues bloquer, elle s’immobilise devant la femme, qui retourne sur le bord de la route, avec un manque d’équilibre. Visiblement elle ne semble pas du tout choquer de ce qui viens de se produire et poursuit son chemin.
Le long de mon chemin, je croise une Peugeot 404 pick-up surchargé, qui roule en crabe, puis un scooter avec quatre passagers puis un autre avec cinq passager et bien d’autre véhicule plus incroyable les uns que les autres.
Arrivé à la maison d’hôte ou je crèche, mes trois colocataires sont entrains de diner dans la cuisine.
Après avoir mangé mon plat de riz accompagné d’une petite salade de tomates, je vais sur la terrasse de la maison pour lire.
Aux alentours des 14h15 je reprends la route du bureau. Durant le trajet, j’observe particulièrement ce qui se passe au bord de la route. Les centaines de gens qui marche, les autres qui discute, ceux qui font leurs marchés, ceux qui porte des oies ou des canards, impossible de tout voir dans ces rues très animées. Beaucoup de personne me salue, certains
Tim Affolter Fianaratsoa le 10.12.2024
cries « salut Vazaha de loin, des enfants me dise bonjour avec un grand sourire, alors que d’autre disent juste Vazaha en rigolant. Difficile de savoir comment réagir face à autant de personne qui me remarque.
En passant devant la rivière pleine de déchets, je ne peux m’empêcher de penser à l’impact humains sur notre environnement.
L’après-midi, je vais faire des relevés de terrain avec la Honda CRF-L (moto d’enduro) à François. Vingt-cinq minute de moto pour arriver dans les forêts, puis encore vingt autres minutes pour arriver dans le secteur voulu. Si je reste sur les pistes principales, j’arrive gentiment à me repérer dans ces forêts qui sont très vaste et vallonnée.
Même au milieu de la forêt, il y a des enfants qui promène des cochons, des femmes qui transporte des sacs de charbons sur la tête et des hommes qui déplace leurs troupeaux de zébus.
Déjà 17h45, pour ne pas faire la route de nuit, j’arrête mes relevés de terrain et je prends la piste pour rentrer. Le long de la route, il y a beaucoup de monde qui marche. Pour la sécurité il est important de donner un coup de klaxon pour avertir qu’on arrive, mais il n’est pas nécessaire de ralentir. Même si je lève de la poussière en passant à côté des piétons à 80 Km/h ils affichent tous un large sourire.
Arrivé au Bureau, François et moi bavardons quelque mot à propos d’un client et je rentre à la tombée de la nuit.
Ce soir il y a de l’eau, alors je me dépêche d’aller à la douche. Ensuite je grignote quelque chose et je commence de regarder un film. Au milieu du film, l’électricité est coupée. Je me lave les dents et je me mets au lis en écoutant de la music avec mes écouteurs.
A 22h30, la lumière s’allume et me réveil, car l’électricité est revenue. J’éteins la musique et la journée d’aujourd’hui ce termine pour moi, dans un profond sommeil.